La compréhension et la pratique de la méditation peuvent profondément varier en fonction de l’état de conscience et des motivations de chacun. Si l’on considère par exemple les trois degrés de motivations suivants :
- Le bien-être et l’élimination du stress (bien-être personnel, besoin de se recentrer)
Il est vrai que les soucis et le stress de la vie quotidienne peuvent entrainer des problèmes de santé physiologiques ou psychologiques. La méditation est une pratique favorisant le bien-être et permettant de se recentrer sur l’essentiel.
- La découverte de son « Soi » profond, de son essence (développement personnel besoin de Penser et d’Être, en conscience)
Dans toute quête de développement personnel on retrouve inévitablement le besoin de maitriser son corps, ses émotions et ses pensées. La méditation est un instrument précieux de découverte des mécanismes de la conscience, des pensées et finalement de l’être.
- Le Service de l’humanité par compassion (motivation impersonnelle, intérêt général, besoin d’Etre, pour penser puis Servir)
Plus le service des autres augmente, plus il devient vital d’être juste et d’avoir une pensée inspirée. La méditation est la science de l’Essence, le moyen de permettre à l’intuition de se développer consciemment et d’inspirer la réflexion, permettant l’action juste.
Si ces trois sources de motivation sont toutes valables, on peut aisément comprendre que la personne qui aborde la méditation pour son bien-être personnel n’en donnera pas la même définition que celle qui l’aborde comme un moyen permettant la perception intuitive puis la manifestation de ce qui est nécessaire pour servir l’humanité. Ces deux personnes auront des définitions différentes, des pratiques différentes et une intensité de pratique également très différente.
Si la motivation de l’étudiant est le bien-être et l’élimination du stress, 15 mn de pratique quotidienne d’observation de sa respiration dans l’instant présent seront un bon commencement, et c’est là que l’on retrouve la plupart des techniques dites de « Méditation de Pleine Conscience ». Si la motivation est le développement personnel, il faudra probablement envisager une plus grande rigueur dans la pratique, avec au moins 30 mn par jour d’observation de « ce qui en nous pense », une fois que la stabilité de présence dans l’instant est réputée acquise. Mais si la motivation réelle est le service de l’humanité, la vie quotidienne devient une méditation et on sera amené à envisager d’organiser son travail et son temps libre en donnant à cette pratique une place majeure, car elle exigera parfois plusieurs heures par jour d’intense focalisation de l’attention, de la pensée et de tout l’être, aligné sur le service poursuivi (et non plus sur quoique ce soit de personnel).
Notre propos n’est pas ici d’avoir un jugement de valeur, de dénigrer un type de motivation ni d’en mettre un autre en avant. Le propos est de mettre en exergue le fait fondamental suivant : la motivation et le but poursuivit détermineront comment l’étudiant comprendra la méditation, ainsi que le type et l’intensité de la pratique qu’il choisira lui-même de mettre en place.
Nous invitons donc fortement le visiteur de ce site à prendre le temps nécessaire à la réflexion pour répondre à cette question simple avant de s’engager plus avant dans la pratique de la méditation :
Pourquoi voulez-vous méditez ?